Enfant terrible et acteur virtuose de la Nouvelle Vague, séducteur éternel aux allures de titi gouailleur et bagarreur, Jean-Paul Belmondo s'est éteint le 6 septembre 2021, à l'âge de 88 ans. 

Né en 1933 à Neuilly-sur-Seine, fils d'une artiste-peintre, Sarah Rainaud-Richard, et du sculpteur Paul Belmondo, le comédien fut dès l'enfance initié aux arts de la représentation. Préférant le stade et le ring aux bancs du lycée, l'adolescent se passionne très tôt pour le théâtre et tente à plusieurs reprises le concours d'entrée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, où il est admis en 1952. 

Après de premières expériences sur les planches, Jean-Paul Belmondo est révélé au cinéma par Claude Chabrol dans A double tour, puis confirme son statut d'acteur fétiche de la Nouvelle Vague en incarnant le personnage principal d'A bout de souffle, Michel Poiccard un voyou poétique et désinvolte entiché d'une étudiante américaine, campée par Jean Seberg, qu'il courtise dans des scènes mémorables, tournées sur les Champs Elysées. 

Qu'il donne la réplique à Anna Karina dans Une femme est une femme ou à Robert Hossein dans Le Professionnel sur l'entêtante musique d'Ennio Morricone, Jean-Paul Belmondo laisse derrière lui une filmographie éblouissante, mêlant le film d'auteur au film d'action avec une infinie variété de registres et de tons. Cascadeur, mauvais garçon ou aventurier mélancolique et amoureux, « Bébel », alias « Le Magnifique», restera un nom populaire et emblématique du Grand écran, couronné par plus de 80 films et plusieurs distinctions dont une Palme d'honneur au Festival de Cannes de 2011. 

L'Institut français d'Autriche s'associe à la famille et aux proches de Jean-Paul Belmondo dont le départ tourne une page légendaire du cinéma français. 

Découvrez ici la bande-annonce de l'un de ses plus grands succès :